dissabte, 24 d’abril del 2010

Frankfurt 4G

El diari francés Le Monde presenta la traducció del llibre de Hartmut Rosa Accélération. Una critica social del temps com un fet relacionat amb l'aparició de la Quarta Generació de l'Escola de Frankfurt (Frankfur 4G, que diríem). L'autor ja va publicar en alemany: Fast forward - Essays zu Zeit und Beschleunigung : Standpunkte junger Forschung / hrsg. von Hartmut Rosa. In Kooperation mit Julia Clemens und Matthias Maye, Hamburg : Ed. Körber-Stiftun, 2003.
La web del seu Departament és: http://www.soziologie.uni-jena.de/en/LSRosa.html

Per cert, faig servir a classe el llibre Soziologische Theorien de Rosa, Strecker i Kottmann. He traduït els seus esquemes. Si alguna persona n'està interessada, que me'ls demana a la meua direcció electrònica: fjhernan@uv.es

Copie l'article francès de Laurent Jeanpierre
en la seua totalitat.

L'époque n'est pas si lointaine où certains espéraient que l'évolution technique permette d'alléger le travail et de libérer du temps libre. Puissante en Occident durant les années de croissance de l'après-guerre, cette promesse n'a pas été réalisée. C'est même l'inverse qui s'est produit. Nous avons le sentiment de manquer de temps, tout en étant équipés de toujours plus d'appareils qui effectuent des tâches à notre place. Dans une grande ville, la possession d'une voiture entraîne automatiquement une augmentation du temps de transport. De façon surprenante, les nouvelles technologies exigent en réalité du temps supplémentaire. De cette manière, elles accroissent aussi le rythme de la vie.

Au coeur de cette logique paradoxale, il y a le processus d'accélération. C'est la thèse du sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa. Il en a défini les dimensions, les causes et les conséquences dans Accélération, un grand livre de théorie sociale qui contient une foule de données intrigantes sur les évolutions de notre rapport au temps. Selon lui, l'accélération définit l'essence de la modernité mieux que la rationalisation, l'individualisation, la division du travail ou la domestication de l'homme et de la nature. Libératrice pendant plus de deux siècles, elle mettrait aujourd'hui en péril la conduite de nos existences et, plus grave encore, la possibilité même d'une action politique capable de transformer le cours de l'histoire. L'accélération a "pétrifié" le temps.

FAST-FOOD ET "SPEED DATING"

Si le futuriste Marinetti ou des théoriciens comme Paul Virilio ont pressenti l'importance de l'accroissement de la vitesse dans la vie moderne, ils ont surtout insisté, selon Rosa, sur une seule de ses dimensions : l'accélération technique. Il ne faut par exemple aujourd'hui que six heures pour aller de l'Europe aux Etats-Unis, là où plusieurs semaines étaient nécessaires jusqu'au milieu du siècle dernier. Les technologies "compressent l'espace". Elles peuvent aussi accroître le rythme de la production matérielle ou le nombre et la fréquence des relations sociales, ainsi que le montrent les outils de communication actuels. Mais comme, en fait, elles prennent souvent plus de temps qu'elles n'en font gagner, les techniques entraînent aussi une "accélération du rythme de vie" dont les fast-foods, le speed dating, le haut débit de l'Internet, l'habitude nouvelle de faire plusieurs choses à la fois sont quelques-uns des symptômes actuels. A cela s'ajoute une troisième dimension du processus isolé par M. Rosa : l'accélération du changement social et culturel. "Il s'est écoulé trente-huit ans entre l'invention du poste de radio à la fin du XIXe siècle et sa diffusion à cinquante millions d'appareils, (...) tandis que cela n'a pris que quatre ans" pour la connexion à Internet, rappelle-t-il. Le rythme des innovations, la diffusion de la mode : tout va plus vite. Et, à l'échelle d'une vie, nous changeons de métiers, de conjoints ou d'orientations politiques beaucoup plus souvent qu'autrefois. Il s'agit d'être "flexible", n'est-ce pas ? Comme la vie moderne est pour beaucoup sans au-delà, autrement dit finie, il faut aussi qu'elle soit "bien remplie" pour être jugée bonne.

Face à cette frénésie croissante, il existe des "stratégies de décélération" comme vivre hors des grands centres, ou faire l'éloge de la lenteur ou de la décroissance. "Exclues des sphères sociales déterminantes", ce sont cependant, selon Hartmut Rosa, des résistances insuffisantes pour renverser l'emballement de la machine moderne. Nul n'échappe réellement aux effets de l'accélération. Ceux-ci touchent à la fois la vie personnelle et la vie sociale. A l'échelle individuelle, d'abord, le stress, l'hyperactivité ou, au contraire, la dépression sont ses pathologies, chacune plus fréquente aujourd'hui. Les identités deviennent tissées d'expériences juxtaposées : chaque engagement, amical, amoureux, politique ou religieux finit par prendre la forme d'un "projet" sans projection. "On n'est plus boulanger, conservateur ou catholique en soi, mais à un moment donné et pour un présent à la durée imprévisible mais qui tend constamment à se réduire", explique Hartmut Rosa. A l'échelle des sociétés, ensuite, l'évolution économique et technique et la politique sont "désynchronisées", si bien que les "véritables processus politiques permettant l'articulation et la synthèse des intérêts et la délibération démocratique deviennent de plus en plus difficiles". Le discours de la crise, la multiplication des politiques d'urgence, la "prévalence de l'exécutif sur le législatif" sont, pour M. Rosa, parmi les conséquences de la pression exercée par l'accélération sur le monde politique. En produisant des individus sans avenir et des gouvernants réactifs plutôt qu'actifs, le "noyau de la modernisation" s'est en définitive "retourné contre le projet de la modernité".

CATASTROPHE OU BARBARIE

Peut-on encore freiner ? M. Rosa est pessimiste. Il dessine dans sa conclusion quatre scénarios pour le futur, mais il tient le plus noir pour le plus probable : celui d'une "course effrénée à l'abîme" emportant un monde impuissant. A moins que des régimes autoritaires ne parviennent à arrêter la vitesse. Catastrophe ou barbarie...

On ressort ébranlé de ce livre brillant et riche, à l'exposition quelquefois compliquée, et ce d'autant que les critiques qu'il appelle noirciraient sans doute encore le tableau qu'il dessine. Ainsi, Hartmut Rosa n'analyse pas le fait que l'accès à la vitesse est très inégal dans nos sociétés. Ces inégalités sont-elles porteuses d'exclusions violentes, de crises futures ou d'une dynamique sociale alternative à l'accélération ? L'auteur aurait dû également tenir compte du fait que le processus d'accélération est allé de pair, depuis la révolution industrielle, avec un accroissement du contrôle. C'est ce que montre par exemple l'inflation des fichiers de données personnelles, parallèle au développement des réseaux de communication contemporains. Il y a là une menace de plus pour les libertés publiques et le projet politique moderne.

Quoiqu'il advienne, Hartmut Rosa montre aussi qu'envisager un avenir sombre et une histoire sans lendemain est un effet induit par le processus d'accélération. Mais si vous avez pris le temps de lire cet article et si vous lisez son livre, tout n'est peut-être pas encore perdu.

Accélération. Une critique sociale du temps (Beschleunigung. Die Veränderung des Zeitstrukturen in der Moderne) d'Hartmut Rosa. Traduit de l'allemand par Didier Renault, La Découverte, "Théorie critique", 476 p., 27,50 €.

dijous, 15 d’abril del 2010

Llibre homenatge a Axel Honneth


L'editorial Suhrkamp ha publicat "Sozialphilosophie und Kritik", un gruixut volum de 740 pp., editat per Rainer Forst, Martin Hartmann, Rahel Jaeggi i Martin Saar, dedicat a Axel Honneth en el seu 60è aniversari. L'índex és:
- Vorwort der Herausgeber
– Maeve Cooke: Wertepluralismus und Selbstverwirklichung; Überlegungen zu einer postuniversalistischen Politik der Anerkennung
– Alessandro Ferrara: Das Gold im Gestein; Verdinglichung und Anerkennung
– Eva Illouz: Das Verlangen nach Anerkennung; Liebe und die Verletzlichkeit des Selbst
– Christoph Menke: Das Nichtanerkennbare; Oder warum das moderne recht keine »Sphäre der Anerkennung« ist
– Frederick Neuhouser: Die normative Bedeutung von »Natur« im moralischen und politischen Denken Rousseaus
– Robert B. Pippin: Zu Hegels Behauptung, Selbstbewusstsein sei »Begierde überhaupt«
– Martin Seel: Anerkennung und Aufmerksamkeit; Über drei Quellen der Kritik
– Ludwig Siep: Kampf um Anerkennung bei Hegel und Honneth – Rainer Forst: Zwei Bilder der Gerechtigkeit
– Martin Frank: Ius post bellum; Überlegungen zum Verhältnis der drei Teil der Theorie des gerechten Krieges – Stefan Gosepath: Zum Ursprung der Normativität
– Klaus Günther: Anerkennung, Verantwortung, Gerechtigkeit
– Hans Joas: Eine deutsche Idee von der Freiheit? Cassirer und Troeltsch zwischen Deutschland und dem Westen
– Georg Lohmann: Moral als Implikation von Liebe
– David M. Rasmussen: Die Möglichkeit globaler Gerechtigkeit
– Beate Rössler: Autonomie und Ambivalenz
– Lutz Wingert: Was ist und was heoßt »unverfügbar«? Philosophische Überlegungen zu einer nicht nur ethischen Frage
– Ursula Wolf: Reflexion und Identität; Harry Frankfurts Auffassung menschlichen Handelns
– Joel Anderson: Autonomielücken als soziale Pathologie; Ideologiekritik jenseits des Paternalismus
– Luc Boltanski: Eine Studie in Schwarz; Recht und soziale Ordnung im Kriminalroman
– Nancy Fraser: Feminismus, Kapitalismus und die List der Geschichte
– Martin Hartmann: Vorstellungskraft, Mitgefühl und Kritik; Überlegungen im Anschluss an Adam Smith
– Rahel Jaeggi: Was ist eine (gute) Institution?
– Thomas McCarthy: »Neo-Rassismus« Überlegungen zur rassistischen Ideologie nach dem Niedergang der »Rasse«
– Martin Saar: Macht und Kritik
– Michael Walzer: Gesellschaftskritik und Gesellschaftstheorie
– Martin Dornes: Überlegungen zum Strukturwandel der Psyche; Eine programmatische Skizze
– Andreas Kuhlmann: Wir Mahlerianer, Zur Symphonik in der Spätmoderne
– Hartmut Rosa: Von der stabilen Position zur dynamischen Performanz; Beschleunigung und Anerkennung in der Spätmoderne
– Charles Taylor: Die Bedeutung des Säkularismus
– Joel Whitebook: Vom Faschismus zum Fundamentalismus; Kritische Theorie und Psychoanalyse heute
– Andreas Wildt: Die ergreifende Macht der Musik, an Beispielen aus Mozarts »Don Giovanni« und »Zauberflöte«

dimecres, 14 d’abril del 2010


La revista Critical Horizons dedica un número (vol. 10, núm. 3, 2009) a la teoria del reconeixement. Els articles són:
  • Christian Lazzeri: Recognition and Redistribution: Rethinking N. Fraser’s Dualistic Model, pp. 307-340

  • Italo Testa: Second Nature and Recognition: Hegel and the Social Space, pp. 341-370

  • Edoardo Toniolatti: From Critique to Reconstruction: On Axel Honneth’s Theory of Recognition and its Critical Potential, pp. 371-390

  • David Wild: Alain Badiou’s Politics and the Problem of Social History, pp. 391-411

Les recensions es poden descarregar en format PDF, fent clic ací

divendres, 9 d’abril del 2010

Una placa commemorativa per a Adorno

Al post del 8 de maig de 2009 vaig escriure que "la biografia d'Adorno preparada per Stefan Müller-Doohm (En tierra de nadie. Theodor W. Adorno: una biografía intelectual. Barcelona: Herder, 2003), no inclou un vell mapa de Frankfurt on estan indicades les adreces més importants en la vida d'Adorno". Hi explicava que "Les adreces que indica Müller-Doohm són:
Botiga de vins de Bernhard Wiesengrung: Schöne Aussicht, 7
Vivenda de la família Oscar Wiesengrund (fins a setembre 1914): Schöne Aussicht, 9 [...]".

Doncs bé, a les adreces indicades no hi ha cap placa commemorativa, com sí que hi ha en altres llocs de la ciutat, com explicava al mateix post.

Naturalment, les vivendes que hi ha no són les originals, que probablement serien destruïdes durant la Segona Guerra Mundial. Això, no obstant, no hauria de ser entrebanc per posar-hi una placa, com acredita el fet que a pocs metres es trobe una vivenda amb la placa commemorativa perquè hi va morir el 1860 A. Schopenhauer (el núm. 16 del mateix carrer) (vegeu fotos inferiors).